Ducati Monster

 

Le premier modèle de Monster est apparu fin 1992. Son esthétique dépouillée est l'œuvre de Miguel Angel Galuzzi. L'objectif de Cagiva (alors propriétaire de la marque) était de proposer une moto conçue avant tout pour le plaisir, capable de distiller des sensations de sportives mais sans les inconvénients (le carénage fragile en cas de chute, la position de conduite peu confortable).
Elle arbore un look très dépouillé, mettant en valeur le cadre et le moteur. Le seul accessoire toléré est le petit saute-vent sur certains modèles.

La croyance populaire française veut que ce soit l'importateur Cagiva en France de l'époque, la SIMA, et son directeur Marcel Seurat qui donnèrent l'idée à Galuzzi. En effet, afin de faire connaître son entreprise, il décida d'engager une machine à l'enduro du Touquet de 1991, pour faire le holeshot, c’est-à-dire arriver en tête au bout de la plage, après le départ. Cette machine, une Cagiva d'enduro avec un bicylindre de 900 Ducati et un cadre treillis tubulaire, réussit son pari, mais abandonna au virage suivant. Néanmoins, l'objectif était atteint. Marcel Seurat décida de faire courir cette machine en Supermotard1.
Alors qu'il serait venu assister à la dernière course de la saison, Galuzzi se serait intéressé à cette machine et aurait discuté longuement avec ses concepteurs.
Galuzzi s'en défend et dit avoir puisé son inspiration dans les motos sportives accidentées et dépouillées de leur carénage, qui n'était pas remplacé faute de moyens financiers, sur lesquelles il roulait lorsqu'il vivait aux États-Unis2.

La Monster a également servi de monture aux héros dans quelques films. Vincent Pérez chevauche une M900 Carbone dans The Crow, la cité des anges. Halle Berry, alias Catwoman monte une M996 S4R dans le film éponyme. Jamie Lee Curtis est passagère d'une M600 dans Freaky Friday : Dans la peau de ma mère.